Réforme de la première ligne
La Wallonie crée un nouvel échelon territorial
La réforme de la première, anciennement nommée Proxisanté, avance. Le Gouvernement wallon lance des projets pilotes pour tester un modèle d’organisation à l’échelle locorégionale, un « niveau méso » intermédiaire entre la proximité de la pratique quotidienne et les politiques régionales. Objectif : améliorer la coordination entre acteurs de terrain et répondre aux besoins de la population.
Un budget de 5,25 millions d’euros est prévu pour cette phase, qui s’inscrit dans une structuration du système de santé wallon en dix zones. Ce nouvel échelon doit répondre à une question centrale: comment offrir des soins accessibles et cohérents dans un paysage fragmenté, où les patients vulnérables risquent de passer entre les mailles du filet ?
Les projets pilotes devront se concentrer sur trois priorités fixées au niveau interfédéral : l’accompagnement des 1.000 premiers jours (de la grossesse aux premières années de l’enfant), l’aide aux personnes vulnérables confrontées à des parcours complexes, et la prévention de l’obésité infantile. Des thématiques qui touchent directement la vie quotidienne et illustrent la volonté de tester une approche transversale, mêlant santé et social.
Un appel à candidatures sera lancé le 10 septembre. Les groupements d’acteurs locaux auront deux mois pour remettre leur dossier et débuteront fin 2025 pour une durée de deux ans. Cette expérimentation doit permettre de mesurer la faisabilité concrète de ce « niveau méso », avant de déboucher sur la création d’Organisations locorégionales de santé (OLS) appelées à structurer durablement l’échelon.
« Nous donnons aux acteurs de terrain les moyens de mieux se coordonner et de construire des réponses adaptées aux réalités locales », souligne le ministre wallon de la Santé, Yves Coppieters.