Le Centre antipoisons met en garde contre les "vapes" illégales après l’hospitalisation de jeunes
Le Centre antipoisons a lancé samedi un avertissement concernant l’usage de "vapes" (cigarettes électroniques) illégales, après que plusieurs jeunes ont été hospitalisés à Anvers à la suite de leur consommation. Si la gravité des conséquences est « très exceptionnelle », souligne Patrick De Corte du Centre antipoisons, elle ne le surprend pas. « Ceux qui les produisent ne savent souvent pas ce qu’ils font », explique-t-il.
Ces dernières semaines, dans la province d’Anvers, plusieurs jeunes ont été admis à l’hôpital dans un état préoccupant, vraisemblablement après avoir utilisé une vape illégale dangereuse. Les services médicaux ont été appelés à la vigilance. La présence de THC (le principe psychoactif du cannabis, ndlr) est évoquée, mais les analyses sanguines ne donnent souvent pas de résultat positif et les patients ne sont pas toujours en état de préciser ce qu’ils ont éventuellement consommé.
Le Centre antipoisons indique qu’il reçoit chaque année une centaine d’appels liés aux vapes, mais qu’il s’agit le plus souvent de cartouches qui ont fui ou de projections accidentelles dans les yeux. Patrick De Cock, porte-parole du Centre antipoisons, précise également que la majorité de ces appels concernent des vapes légales. Selon lui, il arrive que des enfants soient envoyés aux urgences après avoir manipulé une vape par inadvertance. En revanche, que des jeunes se retrouvent hospitalisés après l’usage de vapes illégales reste « très exceptionnel », souligne-t-il.
"Même les vapes ordinaires contiennent de toute façon déjà des substances nocives."
Le Centre antipoisons met en garde contre le fait qu’il est impossible de savoir précisément ce que contiennent les vapes illégales, ce qui implique des risques importants. Une substance comme le THC, qui n’a de toute façon pas sa place dans une vape, peut avoir de graves conséquences, selon De Cock. « Ceux qui les produisent ne savent souvent pas ce qu’ils font et n’ont aucune idée des quantités qu’ils y mettent. »
Selon De Cock, les vapes ordinaires contiennent de toute façon déjà des substances nocives. « Il existe par exemple des preuves de la libération de métaux lourds. En principe, les cigarettes électroniques devraient être moins nocives que les cigarettes classiques, mais elles contiennent souvent aussi de la nicotine et toute une série de substances indésirables. »