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De l'analgésique aux abus de substances

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Un pharmacien sur cinq (20%) a pris des substances pour des raisons médicales au cours de la dernière année. 5% l'ont fait pour des raisons non médicales. Les analgésiques classiques tels que le paracétamol (85%), les hypnotiques et les sédatifs (12% dans les deux cas) sont particulièrement appréciés.

Le volet de notre enquête consacré à la consommation de substances révèle qu'un quart des pharmaciens ont pris quelque chose au cours de l'année écoulée. Plus de neuf jeunes sur dix (91%) prennent des analgésiques classiques. Dans les catégories plus âgées, la consommation concerne principalement les somnifères et les sédatifs - 16% et 18% respectivement pour les plus de 60 ans.

Drogues illégales

Avant de poursuivre l'analyse, il faut noter que les réponses aux questions abordées dans les paragraphes suivants sont peu nombreuses. Aucune conclusion générale ne peut être tirée.

1,5% des pharmaciens déclarent dans notre enquête consommer des drogues illicites - cocaïne, amphétamine, éphédrine ou ecstasy. Chez les plus jeunes (moins de 40 ans), ce pourcentage est nettement plus élevé (3%). 1% des pharmaciens prennent des analgésiques narcotiques tels que le fentanyl et la morphine.

S'ils consomment fréquemment des substances, ils n'ont pas l'impression d'en abuser. Par le terme abus, nous entendons que les personnes prennent plus de médicaments psychoactifs (prescrits ou en vente libre) que ce qu'indique la notice ou que ce qui a été prescrit. Toute utilisation non médicale de drogues illicites est également incluse dans cette appellation.

Neuf pharmaciens (2%) pensent abuser de substances. Sur ces neuf répondants, quatre prennent plus d'un médicament en même temps. Un seul dit qu'il ne peut pas toujours s'arrêter quand il le veut et deux ont eu des "flashbacks" et des "blackout" en raison de la consommation de substances.

Six de ce petit groupe de neuf se sont sentis coupables ou mal à l'aise par rapport à leur consommation de substances. Le partenaire, les parents ou les enfants de deux pharmaciens se sont déjà plaints de leur consommation de substances. Un pharmacien déclare s'être livré à des activités illégales pour obtenir des substances. Des symptômes de sevrage (sensation de malaise) ou des problèmes médicaux dus à la toxicomanie (perte de mémoire, hépatite, saignements, ...) ne se sont heureusement pas produit.

Définition

Le terme "consommation" ou "abus" de substances recouvre l'usage de drogues illégales et/ou de médicaments psychoactifs (somnifères, sédatifs, analgésiques). Les différentes classes de drogues sont: le cannabis (marijuana, haschich), les solvants (par exemple les diluants pour peinture), les tranquillisants (par exemple le valium), les barbituriques, la cocaïne, les stimulants, les hallucinogènes (par exemple le LSD) ou les stupéfiants (par exemple l'héroïne). Les questions sur la consommation portent sur les douze derniers mois. La consommation de boissons alcoolisées n'est pas incluse.

Fiche technique

Notre enquête "Assuétudes et burn-out" visait d'une part à sonder la consommation et l'abus de substances psychoactives chez les professionnels des soins, d'autre part à dresser un tableau précis de la problématique du burn-out. Le questionnaire utilisé a été scientifiquement validé et a été élaboré en collaboration avec le Pr Geert Dom (UAntwerpen et président de l' European Federation of Addiction Societies).

Un appel à participer a été lancé aux médecins et pharmaciens dans l'édition papier du Journal du médecin/de Artsenkrant et du Pharmacien/de Apotheker du 18 février 2021. Ces éditions se sont arrêtées sur la problématique et étaient accompagnées d'un questionnaire papier et d'une enveloppe permettant de le renvoyer. L'enquête pouvait également être complétée en ligne sur les sites lejournaldumedecin.com et lepharmacien.be (et leurs équivalents néerlandophones) entre le 18 février et le 10 mars. Elle a en outre été diffusée avec les lettres électroniques des deux magazines.

Dans notre édition précédente, nous avons discuté des résultats relatifs au burnout.

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Écrit par Veerle Caerels