Vaccins
La vaccination – ou plutôt le vaccinateur – est une notion de plus en plus évolutive. L’idée-force qui nous vient des pays germaniques, scandinaves et anglo-saxons est la délégation des tâches, en particulier du « GP », le General Practitionners, sorte de gate-keepers dans âme. Et comme il est débordé et en pénurie, enlevons-lui une partie des tâches qui seront mieux gérées par le pharmacien, l’infirmière ou le kiné.

Exemple pratique la semaine dernière lorsque Frank Vandenbroucke (qui a étudié en Grande-Bretagne) a écarté d’un revers de la main la proposition de la députée Open-VLD Irina De Knop de permettre au médecin généraliste de conserver les vaccins contre la grippe dans leur cabinet.
Une proposition de bon sens. Les patients de plus de 55 ans se souviennent de leur médecin traitant qui conservait au frigo les vaccins. Il pouvait ainsi vacciner toute l'année, contre la grippe et tous les bébés contre les maladies infantiles, c'était du bon sens et les autorités faisaient confiance aux généralistes à l'époque...
L’Absym a réagi rapidement le 12 novembre : depuis que la vaccination a été confiée également aux pharmaciens, le taux de couverture ne s’est pas fortement amélioré. C’est bien à partir de la collaboration entre prestataires et de la confiance renouvelée au médecin généraliste que la politique vaccinale s’améliorera. Le MG est d’ailleurs une des personnes en qui le citoyen-patient a le plus confiance ; l’homme politique est, à cet égard, en toute fin de liste : tous les sondages l’attestent.
La secrétaire-générale de l’Absym, la Dre Elodie Brunel fait un plaidoyer : « Nous sommes livrés régulièrement avec les vaccins du schéma vaccinal recommandé par l'ONE /Kind en Gezin. Et jusque-là cela n'a jamais posé problème. Pourquoi serait-ce un problème avec d’autres vaccins ? (…) Le médecin généraliste doit rester le chef d’orchestre de toutes les politiques de prévention. »
Le bon sens, on vous dit…