Epidémie d'Ebola
15 morts dans la province congolaise du Kasaï
Les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) ont confirmé une nouvelle flambée d’Ebola dans la province du Kasaï, a annoncé jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Vingt-huit cas suspects ont déjà été signalés localement, dont quinze décès.
La première victime confirmée est une femme enceinte de 34 ans, hospitalisée fin août avec fièvre, vomissements, diarrhée et saignements. Depuis, quatorze autres décès suspects ont été enregistrés. Des analyses de laboratoire ont confirmé qu’il s’agissait de la souche « Ebola Zaïre ».
Rapid Response Team
Un Rapid Response Team a été mobilisé en collaboration avec l’OMS pour contenir la propagation. L’agence onusienne a déjà fourni deux tonnes de matériel médical de protection et de recherche. Une réserve de 2.000 doses de vaccin est disponible à Kinshasa pour protéger les soignants de première ligne.
.« En nous appuyant sur l’expertise acquise par notre pays depuis des années pour contenir les épidémies de maladies virales, nous collaborons étroitement avec les autorités sanitaires afin de renforcer rapidement les mesures de réponse et de mettre fin à l’épidémie dans les plus brefs délais », a déclaré le Dr Mohamed Janabi, directeur de l’OMS pour la région Afrique. L’« équipe nationale d’intervention rapide » collabore désormais avec l’OMS pour surveiller et limiter la propagation de la maladie. L’organisation a également fourni deux tonnes de matériel médical destiné à la protection et à la recherche.
Au cours de son histoire, le Congo a déjà été confronté à quinze épidémies d’Ebola. La première a frappé la RDC en 1976, la plus récente date d’avril 2022 et avait été maîtrisée en trois mois. Dans la capitale, Kinshasa, une réserve de 2.000 doses de vaccin est déjà disponible afin de protéger les soignants de première ligne.
Chauve-souris frugivores
Ebola ne se transmet pas par voie aérienne comme la grippe ou le Covid, mais par contact avec les fluides corporels d’une personne infectée ou par contact avec des chauves-souris frugivores contaminées (une espèce de chauves-souris, ndlr).
Ebola peut toutefois être très souvent mortel. Pour cette épidémie, le taux de létalité est actuellement estimé à 53,6 %. Au cours des cinquante dernières années, environ 15.000 Africains sont morts de la maladie.
