L'association belge de lutte contre l'obésité veut discuter avec les politiciens : "Les chiffres vont dans la mauvaise direction"

L'Association belge pour l'étude de l'obésité (BASO) lance une campagne à l'occasion de la Journée mondiale de l'obésité (4 mars) afin de sensibiliser le public à cette maladie chronique. L'organisation demandera également une réunion avec les ministres compétents Gennez, Vandenbroucke et Coppieters.
Les derniers chiffres ne mentent pas : selon l'institut de santé Sciensano, près de la moitié de la population belge souffre de surpoids, y compris d'obésité. 18 % des Belges sont obèses. Les projections pour 2030 sont encore plus sombres.
La Belgique n'est pas dans une situation désastreuse par rapport aux autres pays européens, mais les chiffres inquiètent toujours les experts. "On tombe presque à la renverse en les lisant", déclare Nele Coulier, de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (BASO). "Notre pays ne va pas dans la bonne direction.
L'obésité n'est pas un choix, c'est la façon dont nous la traitons qui l'est
C'est pourquoi l'association BASO lance mardi une campagne de sensibilisation contre cette maladie chronique, à l'occasion de la Journée mondiale de l'obésité. "Le problème est que l'obésité entraîne de nombreuses maladies secondaires. Pensez aux maladies cardiovasculaires, aux problèmes articulaires, etc. "Ces maladies peuvent être évitées si l'on s'attaque à la première cause. L'organisation a déjà mis en ligne un livre blanc et une vidéo promotionnelle.
En outre, la BASO demandera une réunion avec les ministres concernés. Il s'agit de la ministre flamande du bien-être Caroline Gennez (Vooruit), du ministre fédéral de la santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) et du ministre wallon de la santé Yves Coppieters (Les Enagagés). L'association agit sous la devise ludique "Il n'y a plus de poids lourds politiques", a déclaré M. Coulier. L'objectif de cette action est de souligner l'urgence du problème.
L'idée de la vidéo promotionnelle est de s'adresser non seulement aux hommes politiques, mais aussi au grand public. "L'obésité n'est pas un choix, c'est la façon dont nous la traitons qui l'est. Déstigmatiser la maladie et encourager les gens à chercher de l'aide sont les principaux objectifs."