Dont un cas de coma
Compléments alimentaires: 881 appels au Centre antipoison en 2024
25/06/2025 Le nombre d'appels au Centre antipoison liés à la prise de compléments alimentaires par des enfants est passé de 617 en 2019 à 881 en 2024. C'est ce qu'a déclaré le ministre Frank Vandenbroucke mardi devant la commission parlementaire de la santé publique en réponse à une question parlementaire de Kathleen Depoorter (N-VA).

Les enfants confondent parfois les compléments alimentaires avec des bonbons. La députée Kathleen Depoorter voulait savoir combien d'appels avait reçu le centre antipoison pour des enfants qui ont pris des compléments alimentaires de manière incontrôlée.
Dans sa réponse, le ministre Frank Vandenbroucke a indiqué que le nombre d'appels au Centre antipoison liés à la prise de compléments alimentaires par des enfants était passé de 617 en 2019 à 881 en 2024.
Il s'agissait dans 95 % des cas d'une ingestion orale. Les plaintes étaient le plus souvent d'ordre gastro-intestinal et les symptômes neurologiques étaient moins fréquents. En 2019, 2020 et 2024, une plainte grave a été enregistrée, dont un cas de coma. Il y a également eu des cas d'exposition non orale par les yeux, la peau ou le nez, entraînant de légers symptômes d'irritation.
Nécessité d'une meilleure information
M. Vandenbroucke s'est dit préoccupé par cette tendance : « ce nombre élevé d'appels exige une réflexion sur la nécessité de mieux informer les parents et les soignants sur l'utilité, la sécurité et les risques des compléments alimentaires. Ils sont souvent considérés comme inoffensifs, alors qu'ils ont des effets pharmacologiques certains. De plus, la frontière entre un complément alimentaire, un médicament et un dispositif médical est de plus en plus floue ».
Il a toutefois également rappelé que la prévention faisait partie des compétences de l'État.
Le Centre antipoison lui-même encourage la prévention via des communiqués de presse, des messages sur les réseaux sociaux et des articles sur son site web.
Sortie de crise
Suite à la démission du directeur général et du directeur médical du Centre antipoison, un gestionnaire de crise a été nommé à la fin de l'année 2023. Le nouveau directeur général a pris ses fonctions le 8 juillet 2024. Pour assurer une permanence 24/7, l'équipe de médecins et de pharmaciens a été renforcée, a ajouté M. Vandenbroucke.